Dollar et prises de bénéfices plombent le pétrole, qui finit en baisse à New York
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet a perdu un dollar à 59,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir avancé de près de trois dollars mercredi et jeudi.
Malgré d'importantes fluctuations d'un jour à l'autre, le marché du pétrole, qui a rebondi à partir de la mi-mars après avoir atteint un plus bas depuis six ans à moins de 45 dollars le baril à New York, semble désormais en quête de stabilité, car les cours achèvent à peu près la semaine au même niveau qu'ils l'avaient commencée.
Lorsqu'il se renforce, le dollar pèse souvent sur les cours de l'or noir, car ils sont libellés en monnaie américaine, et en deviennent donc moins intéressants. A l'inverse, en s'affaiblissant entre la mi-avril et la mi-mai, le billet vert a joué un rôle dans le récent rebond du marché pétrolier.
Cette corrélation inversée avec le dollar, c'est devenu un monde en soi et c'est l'élément dominant aujourd'hui, a insisté M. Yawger. Sur le marché, elle a même éclipsé une attaque terroriste importante en Arabie saoudite.
Un attentat suicide, revendiqué pour la première fois par le groupe jihadiste Etat islamique, a fait vendredi plusieurs morts et blessés dans une mosquée chiite de l'est du royaume, à Koudeih.
Cette localité ne se trouve qu'à une soixantaine de kilomètres du plus important gisement pétrolier saoudien et du monde, celui de Ghawar, a souligné M. Yawger, pour qui cet attentat aurait pu soutenir les cours dans le sens où il est préoccupant pour la sécurité de l'approvisionnement saoudien.
L'Arabie saoudite joue un rôle particulièrement important sur le marché pétrolier, car elle domine de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont le marché attend par ailleurs la prochaine réunion, le 5 juin.
Enfin, le marché a aussi subi un repli technique, probablement affecté par quelques prises de bénéfices après la hausse des précédentes séances, a jugé Carl Larry, de Frost à Sullivan. On est de retour autour de 60 dollars le baril de brut (...) et les gens semblent penser que c'est un bon niveau, notamment à l'approche de la réunion de l'Opep.
Les investisseurs étaient par ailleurs particulièrement peu enclins à prendre des risques à l'arrivée d'un week-end de trois jours, lundi étant férié aux Etats-Unis et plusieurs pays d'Europe, dont la France et le Royaume-Uni.
(c) AFP