Le pétrole baisse, lesté par le dollar et la surabondance d'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,16 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 99 cents à 59,73 dollars.
Les cours du pétrole baissent ce vendredi à cause de prises de bénéfices avant le long week-end, expliquait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.
Les opérateurs de marché s'apprêtaient en effet à quitter leur bureau pour un week-end prolongé, en raison d'un lundi férié aux Etats-Unis et en Angleterre entre autres, et limitaient donc les prises de risque.
Un renchérissement du dollar pesait également sur la matière première, cette monnaie ayant atteint son plus haut niveau en trois semaines face à ses principales contreparties.
Un dollar plus fort rend moins attrayants, car plus onéreux, les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.Par ailleurs, le marché restait plombé par la surabondance d'offre, et l'optimisme qui avait gagné les investisseurs après la baisse plus importante que prévu des stocks de brut américains vendredi commençait à se dissiper.
Les investisseurs devaient donc surveiller avec attention ce vendredi la publication du décompte du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis de la société de services pétroliers Baker Hughes.
La semaine dernière, avec huit puits de forage en moins par rapport à la semaine précédente, le déclin du nombre de puits avait été le plus faible enregistré depuis le 12 décembre.Ce ralentissement avait pesé sur les cours en début de semaine et amené certains analystes à s'inquiéter du fait que la hausse récente des prix pourrait conduire certains producteurs à redémarrer leurs projets, et ainsi retarder une reprise durable des cours.
La détermination des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à augmenter leur production, et un ralentissement du déclin du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis a mis un plafond temporaire aux prix, estimait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
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(c) AFP