Le pétrole baisse un peu après des prises de bénéfices
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 66,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 30 cents à 60,42 dollars.
Les cours du Brent et du WTI baissaient en cours d'échanges européens, quelque peu lestés par des prises de bénéfices après le rebond de la veille qui a vu les références européennes et américaines du brut quasiment effacer leurs pertes du début de la semaine.
Le Brent et le WTI ont respectivement gagné 2% et 3% dans les échanges de jeudi, les marchés ayant digérés assez lentement une baisse plus forte que prévu des stocks de brut américains après la publication des statistiques du Département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
Les investisseurs demeuraient optimistes ce vendredi, dans un marché toutefois calme avant un jour férié lundi aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Le marché est toujours aidé par la baisse des stocks et de la production américaine et les tensions au Moyen-Orient, avec l'État islamique (EI) qui s'approche de Bagdad, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.Le groupe jihadiste État islamique s'est emparé jeudi de la ville de Palmyre en Syrie après avoir conquis celle de Ramadi en Irak, deux victoires significatives qui lui ont permis d'élargir sa zone d'influence de part et d'autre de la frontière.
Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient renforcent les inquiétudes sur d'éventuelles perturbation sur l'offre de brut dans la région.
Comme le soulignent les analystes du courtier PVM, les craintes de perturbations sont une assez bonne raison pour attirer les acheteurs sur les marchés et chasser les vendeurs.Mais les marchés surveilleront avec attention ce vendredi la publication du décompte du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis de la société de services pétroliers Baker Hughes.
La semaine dernière, avec huit puits de forage en moins aux États-Unis par rapport à la semaine précédente, le déclin du nombre de puits avait été le plus faible enregistré depuis le 12 décembre.
Ce ralentissement avait pesé sur les cours en début de semaine et amené certains analystes à s'inquiéter du fait que la hausse récente des prix pourrait conduire certains producteurs à redémarrer leurs projets, et ainsi retarder une reprise durable des cours.
(c) AFP