Le pétrole finit en hausse à New York, le marché repris par l'optimisme
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, désormais contrat de référence, a gagné 1,74 dollar à 60,72 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir déjà gagné environ un dollar la veille.
Les cours sont soutenus par une foi inébranlable dans l'idée qu'une baisse de la production américaine de pétrole de schiste, accompagnée par une hausse de la demande, vont se traduire par une hausse de prix, a jugé Tim Evans de Citi.
En ce sens, le Département américain de l'Energie a donné un soutien au marché en faisant état mercredi, dans ses chiffres hebdomadaires sur l'état des réserves aux Etats-Unis, d'une baisse des stocks, la troisième d'affilée, d'un déclin de la production et d'une demande solide d'essence.
Le moral semble s'être amélioré avec la baisse des stocks de brut américains, largement liée à l'approche de la saison des grands déplacements aux États-Unis, les raffineries ayant accéléré leurs cadences, a commenté Kash Kamal, analyste chez Sucden.
Néanmoins, certains observateurs restent sceptiques et soulignent que les cours, qui avaient baissé de plus de deux dollars le baril mardi et sont donc à peine plus haut qu'en début de semaine, semblent surtout chercher à se stabiliser après un rebond d'une quinzaine de dollars depuis la mi-mars.
Je ne vois rien qui justifie vraiment la montée des cours, a reconnu James Williams de WTRG Economics. Les chiffres d'hier encouragent un peu à la hausse, mais pas tant que ça. Pour certains, ils montrent que la production va un peu baisser, mais certaines entreprises semblent déjà prêtes à reprendre les forages, a-t-il précisé. La production américaine ne devrait pas baisser à un point tel que cela justifie une hausse plus marquée des cours.
Certains analystes se tournent plutôt vers l'international pour expliquer la remontée des prix, en particulier vers le Moyen-Orient, où les craintes sur l'approvisionnement sont attisées par les troubles en Irak, en Syrie et au Yémen.
Ce sont les préoccupations géopolitiques qui soutiennent les cours, a jugé John Kilduff, d'Again Capital. Aux dernières nouvelles, les forces de l'Etat Islamique ont pris la ville de Palmyre (en Syrie) et il y a de nouveaux combats au Yémen. Cela ne fait qu'attiser la nervosité à propos de l'ensemble de la région, et donc de sa production de pétrole.
(c) AFP