Pas de répit à court terme pour les cours du brut de pétrole
L'établissement américain calcule le déficit de demande mondiale au premier semestre à quelque 1,4 millions barils par jours (mbj), contre 0,9 mbj au cours des trois derniers mois de 2014.
Lundi à la mi-journée, le baril de Brent s'échangeait à 61,5 USD et poursuivait sa reprise entamée il y a un mois. Le baril de "Light Sweet Crude" (WTI) s'appréciait à 52,5 USD.
En dépit d'une chute sensible du nombre de puits en exploitation aux Etats-Unis et des annonces successives d'amputations dans les investissements des compagnies pétrolières, le déséquilibre devrait encore s'aggraver à court terme en raison de faiblesses persistantes du côté de la demande.
Le récent rebond des tarifs répond à des facteurs "techniques" et stratégiques, tels des mouvements de liquidités vers des produits indiciels cotés (ETFs), qui ne devrait pas durer face à l'accumulation des stocks.
La réduction du nombre de forage fait en effet écho à une relocalisation de nombre d'entre eux sur des sources d'approvisionnement plus riches et facilement exploitables.
Le niveau des stocks n'a de cesse de s'accroître des deux côtés de l'Atlantique. La semaine dernière, quelque 413 mio de barils se retrouvaient immobilisés aux Etats-Unis, un volume historiquement inédit. Les infrastructures terrestres approchent désormais leurs limites et la demande pour des modes de stockage en mer dope les tarifs d'utilisation des pétroliers de vaste capacité (Very Large Crude Carriers - VLCC).
Les mesures prises par les compagnies pour modérer l'excédent de production ne devraient commencer à développer leurs effets qu'à compter du second semestre 2015, date à laquelle les cours devraient entamer une timide remontée.