Le pétrole en hausse à New York, aidé par les stocks américains et la géopolitique
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, désormais contrat de référence, prenait 96 cents à 59,94 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) et poursuivait ainsi sa hausse d'environ un dollar de la veille.
Ce sont les préoccupations géopolitiques qui soutiennent les cours, a jugé John Kilduff, d'Again Capital. Aux dernières nouvelles, les forces de l'Etat Islamique ont prix la ville de Palmyre (en Syrie) et il y a de nouveaux combats au Yémen.
Cela ne fait qu'attiser la nervosité à propos de l'ensemble de la région, et donc de sa production de pétrole, a-t-il ajouté, estimant que des investisseurs pourraient passer à l'achat par précaution avant un week-end de trois jours aux Etats-Unis, où la journée de lundi sera fériée.
Même si le Yémen, où la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a repris ses frappes aériennes contre les rebelles chiites Houthis, n'est pas un gros producteur de pétrole, les pays voisins sont très préoccupés par la sécurité du détroit de Bab el-Mandeb, qui sépare l'Afrique de la Péninsule arabique et se trouve sur un axe important du commerce maritime mondial.
Aux Etats-Unis, les chiffres d'hier sur les réserves soutiennent aussi le marché, a ajouté M. Kilduff, mettant en avant la demande solide d'essence.
Les chiffres du département de l'Energie (DoE) sont dans l'ensemble perçus comme favorables au marché, car ils font à la fois état d'une nouvelle baisse des réserves de brut, et d'un déclin de plus de 100.000 barils par jour de la production américaine, le premier à être notable depuis plusieurs mois malgré quelques baisses minimes lors des précédentes semaines.Néanmoins, le marché, sur lequel les cours ont rebondi d'une quinzaine de dollars après avoir atteint en mars à New York leur plus bas niveau depuis six ans, ne semble témoigner que d'un optimisme mesuré, d'autant que les cours avaient chuté de plus de deux dollars en début de semaine.
La diminution des réserves ne saurait faire oublier que les stocks de brut et de produits à base de pétrole sont plus élevés (...) que l'an dernier, ce qui ne laisse pas attendre de pénuries, ont jugé les experts de Commerzbank.
En ce qui concerne la production, ils soulignaient que son déclin était dû à l'arrêt pour maintenance de certains champs pétroliers en Alaska.Par ailleurs, sur le plan de la demande, le marché obtient également du soutien, notamment de l'international, dans la perspective de nouvelles mesures de relance en Chine et d'une accélération du programme de soutien monétaire dans la zone euro, a rapporté Matt Smith de Schneider Electric, en référence aux rachats d'actifs lancés par la Banque centrale européenne (BCE).
(c) AFP