Le pétrole rebondit en Asie
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet, désormais contrat de référence, s'appréciait de 47 cents, à 58,46 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet également prenait 46 cents, à 64,48 dollars.
Le rebond est lié à des achats à bon compte et à un réajustement du marché à des conditions normales d'échange après un recul des prix de plus de 2 dollars mardi à New York et Londres, selon Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.
Sur ce plan, le département américain de l'Energie devrait faire état mercredi d'une baisse des réserves américaines de brut de 2 millions de barils pour la semaine achevée le 15 mai, selon l'agence Bloomberg.
Ces réserves demeurent cependant à des niveaux historiquement hauts et Daniel Ang rappelle que le niveau de production de brut aux Etats-Unis reste lui aussi élevé sous l'effet d'une forte augmentation de l'extraction de pétrole de schiste, et nous pensons qu'il va continuer à monter.
Le baril souffre par ailleurs du renchérissement du dollar face à l'euro sur fond d'inquiétudes pour la Grèce.
Comme les échanges pétroliers sont libellés en monnaie américaine, la force du dollar, qui profite d'un affaiblissement de l'euro à la suite d'annonces sur la politique de la Banque centrale européenne (BCE), les rend moins attrayants pour les investisseurs.
Le marché pétrolier attend désormais pour le 5 juin la prochaine réunion de l'Opep, qui a largement contribué à la baisse des prix en s'abstenant à l'automne d'abaisser son plafond de production.
Nawal al-Fuzai, représentante du Koweït à l'Opep, a déclaré en début de semaine que le marché était en passe de revenir à l'équilibre au second semestre après des signes d'une croissance de la demande et d'une baisse de la production à coûts élevés.
Les prix s'améliorent, la croissance des livraisons hors Opep --notamment le pétrole de schiste-- est plus faible qu'auparavant et la demande se reprend, a-t-elle dit.
Mardi, le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'était le dernier jour comme contrat de référence, avait perdu 2,25 dollars à 57,99 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait terminé à 64,02 dollars, lui aussi en baisse de 2,25 dollars.
Les cours, qui ont nettement rebondi en deux mois après avoir atteint leur plus faible niveau depuis six ans à la mi-mars à New York, n'étaient plus retombés si bas depuis début mai.
(c) AFP