Le pétrole ouvre en nette baisse à New York, plombé par l'Opep et le dollar
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin perdait 1,13 dollar à 59,11 dollars le baril sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant sous le seuil des 60 dollars.
Les cours du pétrole, qui gravitent autour de ce niveau depuis le début du mois, ont rebondi depuis la mi-mars après avoir atteint leur plus bas niveau depuis six ans, à un peu plus de 40 dollars le baril à New York.
Sur ce plan, les investisseurs ont digéré l'annonce en début de semaine que les exportations de l'Arabie Saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), avaient atteint leur plus bas niveau depuis 2005 en mars, et que celles de l'Irak, également membre du cartel, avaient fortement monté le même mois.
Les deux plus gros producteurs de l'Opep continuent ainsi à défendre leurs parts de marché, ce qui laisse difficilement croire à un changement de stratégie à l'occasion de la réunion du cartel dans deux bonnes semaines, ont prévenu les experts de Commerzbank.
C'est surtout la spéculation qui a entraîné la hausse des cours des dernières semaines, même si cette dynamique semble s'essouffler, ont-ils ajouté.
Comme tous les milieux de semaine, les préoccupations sur l'offre vont désormais se tourner vers les Etats-Unis, à la veille de la publication hebdomadaire des stocks de pétrole du pays.
Cela fait deux semaines que les réserves américaines [de brut] déclinent, mais elles restent à un niveau élevé, et la production, qui est peut-être l'élément le plus important, reste nettement au-dessus de 9,3 millions de barils, a prévenu M. McGillian.
Le marché digèrera auparavant les estimations sur le sujet de l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), prévues mardi après la clôture.
Hors des questions d'offre et de demande, les prix sont par ailleurs sous la pression d'un renforcement du dollar, qui a commencé lundi et s'est accentué mardi après l'annonce que la Banque centrale européenne va accélérer ses rachats d'actifs, ce qui nuit à l'euro, a souligné M. McGillian.
Comme les échanges pétroliers sont libellés en monnaie américaine, la force du dollar les rend moins attrayants pour les investisseurs.
(c) AFP