Le pétrole baisse, exportations de brut saoudien au plus haut en plus de neuf ans
Vers 10H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 65,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, donc c'est le dernier jour de cotation, perdait 43 cents à 59 dollars.
Les tensions géopolitiques dans plusieurs pays du Moyen-Orient, et les perturbations qu'elles pourraient entraîner sur l'offre de pétrole brut venant de la région ne semblaient plus préoccuper les opérateurs de marché ce mardi, après la publication la veille des chiffres sur les exportations de brut saoudiennes.
Ryad a exporté 7,9 millions de barils par jour en mars, selon les chiffres de la Joint Organization Data Initiative (Jodi), une base de données lancée dans les années 1990 par plusieurs organismes, dont l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
L'Arabie saoudite a exporté juste en dessous de 8 millions de barils par jour en mars, son plus gros volume en plus de neuf ans, notaient les analystes de Commerzbank.
Chef de file de l'Opep, qui va se réunir à nouveau au début du mois de juin, l'Arabie saoudite est le plus gros exportateur mondial de pétrole.Les experts de Commerzbank constataient également une augmentation des exportations irakiennes, à 3 millions de barils par jour en mars, un plus haut depuis le début de ces statistiques en janvier 2007.
Pour plusieurs analystes, cette hausse des exportations peut être vue comme un signe de la volonté de l'Opep de protéger leurs parts de marché face à l'augmentation de l'offre hors-Opep, notamment de la production américaine.
Les opérateurs de marché attendaient, par ailleurs, la publication ce mardi des estimations de l'association professionnelle américaine API, à la recherche d'indices sur les niveaux des stocks de brut américains avant la sortie des statistiques officielles du Département américain de l'Énergie (DoE) mercredi.
(c) AFP