Le pétrole monte à New York, dans l'espoir d'un marché mieux équilibré
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, actuellement le plus échangé, a avancé de 1,57 dollars à 52,78 dollars.
On est surtout optimistes à propos d'une amélioration de la demande de pétrole, après de bons chiffres sur l'économie dans la zone euro, a rapporté Phil Flynn, de Price Futures Group.
Selon des indicateurs publiés vendredi, l'économie allemande, première de la zone euro, a donné un net coup d'accélérateur en fin d'année et fait encore mieux que prévu en 2014, et la croissance de l'ensemble de la région a elle aussi été supérieure aux attentes.
Au niveau de l'offre, le marché a été également soutenu, avec une nouvelle attaque contre un site pétrolier en Libye, qui laisse attendre des problèmes d'approvisionnement, et surtout une nouvelle baisse du nombre de puits de forages en activité aux Etats-Unis.
Selon le décompte établi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, ils ont baissé de 84 unités cette semaine, à 1.056.Les investisseurs frileux disent que la baisse du nombre de puits n'a pas d'importance, car on élimine d'abord ceux qui produisent le moins de pétrole, a noté Phil Flynn. Mais à mon avis, on se trompe si l'on pense que cela n'aura pas d'effet sur la production.
Certains analystes restaient sceptiques quant à un rebond durable des prix du pétrole, qui ont perdu jusqu'à 60% de leur valeur depuis juin dernier.
Les chiffres sur les puits de forage sont devenus la Coupe du monde de football (ou le Super Bowl, selon d'où vous venez) du monde de l'énergie, a ironisé Matt Smith, de Schneider Electric.
Avec l'annonce de licenciements dans les secteurs du pétrole et du gaz, et des prévisions revues à la baisse par de grands groupes, on se met à s'attendre à ce que la production rende la pareille et baisse soudainement, a-t-il continué dans cette veine. Surprise: cela ne sera pas le cas.