Le pétrole repart à la baisse, ployant sous des prises de bénéfices
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 66,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 90 cents, à 59,60 dollars.
Les cours du brut ont effacé une partie de leurs gains de la veille et se sont orientés à la baisse du fait de prises de bénéfices suite à la récente hausse du marché du pétrole, commentait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
En effet, les cours avaient été soutenus par l'annonce la veille d'une nouvelle baisse des réserves américaines de brut.
Le rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie (DoE) publié la veille était très haussier pour les cours en montrant une large baisse des stocks de brut ainsi que des stocks d'essence et de produits distillés, observait Mme Sokou.
Lors de la semaine achevée le 8 mai, les réserves de brut ont baissé de 2,2 millions de barils alors que les experts attendaient un déclin de seulement 250.000 barils.C'est la deuxième fois consécutive que les stocks affichent un recul. Celui de la semaine terminée le 1er mai marquait une rupture après quatre mois d'une hausse ininterrompue qui avait fait battre des records remontant à 1930.
De leur côté, les stocks d'essence ont également reflué, de 1,1 million de barils, alors que les analystes avaient tablé sur une progression de 250.000 barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont également baissé contre toute attente, à hauteur de 2,5 millions de barils, alors que les analystes escomptaient une hausse de 750.000 barils.La baisse des stocks américains de pétrole tend à soutenir les prix du brut car ils peuvent être le signe d'une baisse de l'offre ou d'une hausse de la demande.
En outre, les cours avaient profité ces derniers jours d'un accès de faiblesse du dollar, qui l'a vu tomber jeudi à son plus bas niveau en trois mois face à l'euro.
Un tel mouvement rend plus attractifs, car moins onéreux, les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
(c) AFP