Le pétrole progresse, aidé par un dollar affaibli et la baisse des stocks américains
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 67,88 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 45 cents, à 61,20 dollars.
Le dollar restait affaibli, notamment face à l'euro, un mouvement qui rend plus attrayants, car moins onéreux, les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les stocks de pétrole brut ont enregistré une nouvelle baisse la semaine dernière aux États-Unis, nettement plus marquée qu'attendu, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 8 mai, les réserves de brut ont baissé de 2,2 millions de barils alors que les experts attendaient un déclin de seulement 250.000 barils.
C'est la deuxième fois consécutive que les stocks affichent un recul. Celui de la semaine terminée le 1er mai marquait une rupture après quatre mois d'une hausse ininterrompue qui avait fait battre des records remontant à 1930.De leur côté, les stocks d'essence ont également reflué, de 1,1 million de barils, alors que les analystes avaient tablé sur une progression de 250.000 barils.
Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont également baissé contre toute attente, à hauteur de 2,5 millions de barils, alors que les analystes escomptaient une hausse de 750.000 barils.
La baisse des stocks américain de pétrole tend à soutenir les prix du brut car ils peuvent être le signe d'une baisse de l'offre ou d'une hausse de la demande.Cependant, toutes les données du rapport n'étaient pas haussières pour les cours, notait Thomas Pugh, analyste chez Capital Economics. En effet, la production américaine a augmenté légèrement la semaine dernière, soulignait l'analyste.
Cependant, en dépit du récent rebond des cours du pétrole, le secteur reste marqué par une offre surabondante, a estimé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), avertissant que les fondamentaux à court terme du marché semblent toujours relativement peu solides.
Le production des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) continue à progresser, à 31,2 millions de barils par jour (mbj) en avril, au-delà du quota théorique de l'organisation de 30 mbj, tandis que du côté des pays non-Opep, l'affaiblissement du pétrole de schiste aux États-Unis est compensé par d'autres sources, a estimé l'organisation dans son rapport mensuel de mai sur le pétrole.
L'Opep avait de son côté légèrement révisé mardi à la hausse sa prévision de demande de brut en 2015 tout en soulignant que le marché mondial faisait toujours l'objet d'une surabondance d'offre.
Dans ce contexte, le marché reste sous la menace d'une correction considérable des prix, prévenaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP