Le pétrole monte, profitant d'un accès de faiblesse du dollar
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,93 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,02 dollars par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance prenait 1,72 dollar, à 60,97 dollars.
Les cours du brut rebondissaient fortement mardi, soutenus par un dollar plus faible, commentait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
Un dollar plus faible rend plus attrayant, car moins onéreux, les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
En outre, les investisseurs espéraient voir les stocks de brut aux États-Unis avoir baissé pour la deuxième semaine consécutive.
Selon les analystes interrogés par l'agence Bloomberg, le département américain de l'Énergie (DoE) pourrait ainsi faire état mercredi d'une baisse de 500.000 barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 8 mai. La baisse des stocks de brut tend à soutenir les cours car elle peut être interprétée comme la conséquence d'une hausse de la demande énergétique dans le pays.Dans le même temps, les réserves d'essence devraient être restées stables et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) avoir augmenté d'un million de barils.
En attendant, les investisseurs décortiqueront mardi les estimations des réserves publiées par l'association professionnelle du secteur pétrolier américain (API).
Mais les cours restaient tout de même lestés par la surabondance de l'offre, alors notamment que la baisse du nombre de puits de forage aux États-Unis a ralenti la semaine dernière. Certaines régions, comme le riche bassin de schiste de Bakken (nord des États-Unis), ont même vu le nombre de puits en activité augmenter pour la première fois de l'année.En outre, l'ex-ministre qatari du pétrole Abdallah al-Attiyah a mis en garde lundi les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) contre une réduction unilatérale de leur production pétrolière, ajoutant que l'idée d'un cours du baril à 100 dollars devait être oubliée.
Les 12 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole avaient décidé en novembre de maintenir leurs niveaux de production en dépit de la dégringolade des cours. Et l'Arabie saoudite, chef de file d'un cartel qui produit 30% de l'or noir mondial, avait même baissé ses prix afin de conserver voire tenter d'accroître ses parts de marché.
L'Opep a de son côté mardi légèrement révisé à la hausse sa prévision de demande de brut en 2015 tout en soulignant que le marché mondiale fait toujours l'objet d'une surabondance d'offre.
(c) AFP