L'Opep évoque toujours une surabondance sur les marchés pétroliers
Le cartel, qui pompe un peu moins du tiers du brut mondial, a rehaussé de 60.000 barils de pétrole par jour sa prévision de demande cette année, en raison d'un frémissement en Europe.
Cette révision n'a cependant qu'un effet marginal sur le volume global moyen de la demande, prévu à 92,5 millions de barils par jour (mbj).
L'organisation de 12 pays, dont les ministres se réuniront le 5 juin, s'est fixé un quota de production de 30 mbj. Celui-ci est régulièrement dépassé: la production de l'Opep s'est montée à 30,84 mbj en avril, selon le rapport.
Mais malgré un excédent mondial de l'ordre de 1 mbj, hors stocks, l'Opep refuse désormais de jouer les variables d'ajustement sur le marché, une position notamment défendue par l'Arabie saoudite.
Lundi, l'ex-ministre qatari du pétrole, Abdallah al-Attiyah, a lui aussi mis en garde contre une réduction unilatérale de la production par les pays de l'Opep. Autrement, ils perdront des parts de marché et d'autres profiteront de prix élevés tout en produisant plus, a-t-il estimé.
Dans ce contexte, le léger rebond des prix observé en avril repose avant tout sur une approche spéculative, basée sur un dollar bas et l'espoir d'un rebond de la demande américaine couplée à une poursuite de la baisse de la production de pétrole de schiste dans ce pays, selon le rapport.
Lundi, M. al-Attiyah avait estimé que le monde devait oublier l'idée d'un baril de pétrole à 100 dollars - soit le niveau avant la chute des cours - et jugé que les prix se stabiliseraient autour de 60-70 dollars le baril.
Les cours du pétrole ont rebondi à l'ouverture des échanges mardi à New York, bénéficiant du repli du dollar et de la baisse des marchés obligataires et boursiers. Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 39 cents à 59,64 dollars vers 13H15 GMT.
(c) AFP