Pétrole bon marché: Aker Solutions compte sur son carnet de commandes
Désormais concentré sur les activités sous-marines - plus rentables - après avoir scindé les activités de forage et de services aux champs pétroliers au sein d'une autre compagnie, Aker Solutions a dégagé en 2014 un bénéfice net en hausse de 9%, à 1,28 milliard de couronnes (147,8 millions d'euros).
Le résultat brut d'exploitation (EBITDA) a augmenté de 28,7%, à 2,68 milliards de couronnes, progressant deux fois plus vite que le chiffre d'affaires, en hausse de 13,5% à 32,97 milliards.
Les comptes, notamment les résultats du quatrième trimestre supérieurs aux attentes, ont été salués à la Bourse d'Oslo, où l'action bondissait de 14,51% en milieu de séance.
Les principales compagnies pétrolières occidentales devraient continuer à faire preuve d'une discipline serrée sur leur capital et leurs coûts pendant encore un ou deux ans, une tendance qui a été renforcée par le recul des prix du pétrole, a noté Aker Solutions dans son rapport.
Le cours du baril a fondu d'environ 50% au second semestre 2014, obligeant les majors à amplifier la réduction de leurs investissements déjà rendue nécessaire par l'envolée des coûts.Dans une telle conjoncture, Aker Solutions estime cependant se trouver en position de force, faisant valoir que son carnet de commandes est solide et fournira une part importante du chiffre d'affaires attendu au cours des cinq prochaines années.
Le groupe a fini l'année avec un carnet de commandes de près de 48,3 milliards de couronnes, soit 17% de plus qu'un an plus tôt et un recul marginal par rapport à la fin du troisième trimestre.
Depuis, il a aussi décroché un important contrat de 4,5 milliards de couronnes pour des prestations liées au développement du gigantesque gisement pétrolier Johan Sverdrup, la plus grosse découverte d'hydrocarbures réalisée en Norvège depuis trois décennies.
Ce gisement, dont le plan de développement a été remis vendredi aux autorités norvégiennes (117 milliards de couronnes, soit 15,4 milliards de dollars pour la seule première phase), est crucial pour l'avenir du secteur pétrolier norvégien qui voit sa production reculer depuis le début du siècle.
Prévu pour entrer en exploitation fin 2019, Johan Sverdrup devrait pomper à terme entre 550.000 et 650.000 barils par jour, représentant 40% de la production pétrolière totale du pays.
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