Le pétrole finit en légère baisse à New York, à 59,25 dollars le baril
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a cédé 14 cents à 59,25 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au terme d'une journée calme et sans grande direction.
Il y a eu un peu de prises de bénéfices, a commenté Carl Larry, chez Frost & Sullivan, tandis que, chez Price Futures Group, Dan Flynn estimait que les investisseurs restent prudents avant la publication, mardi soir et mercredi, de nouveaux chiffres sur les stocks de brut et la production aux Etats-Unis.
Au total, les prix ont reflué à cause des inquiétudes sur le fait que la production américaine de pétrole pourrait se maintenir ou même augmenter, vu comme les prix ont monté, a expliqué M. Larry.
En effet, selon les analystes de Commerzbank, le rebond des prix observé ces dernières semaines a fait considérablement ralentir le rythme de la baisse de l'activité de forage aux États-Unis.
Selon un décompte publié vendredi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, le recul du nombre de puits en activité dans le pays a nettement ralenti la semaine dernière, avec 11 fermetures nettes de puits.
En outre, dans certaines régions, comme le riche bassin de schiste de Bakken (nord des États-Unis), le nombre de puits de forage a augmenté pour la première fois de l'année, notaient les experts de Commerzbank.Les cours ont bondi de quelque 40% entre la mi-mars et début mai, jusqu'à atteindre 60,93 dollars le baril de WTI le 6 mai, approchant ce que plusieurs experts estiment être le seuil de rentabilité pour les puits de pétrole de schiste américains.
Or l'élan pris par les marchés depuis mars a en grande partie été dû au fait que de nombreux investisseurs spéculatifs tablaient sur une baisse de la production américaine, qui a semblé s'amorcer ces dernières semaines selon les chiffres du ministère de l'Energie (DoE), atténuant les inquiétudes suscitées par la surabondance de l'offre.
Si la production repart à la hausse, les cours risquent de se trouver de nouveau sous pression, estimait-on chez Commerzbank.
(c) AFP