Le pétrole monte, porté par les espoirs d'une baisse de l'offre
Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 60,30 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars gagnait 75 cents à 51,96 dollars.
Le marché du pétrole est soutenu par le resserrement de l'offre perçu et actuel, notaient les analystes de PVM.
Les géants pétroliers, comme Total, BP et Royal Dutch Shell, ont annoncé tour à tour des diminutions de leurs budgets d'investissement et d'exploration. Total a d'ailleurs fait état jeudi de coupes drastiques de ses coûts d'investissements et une baisse de 30% de son budget d'exploration.
Pour les opérateurs pariant sur une remontée des prix de l'or noir, la baisse des investissements des producteurs pourrait être synonyme d'un nouveau déficit d'offre sur le marché.Une vue confortée par les propos de Ben van Beurden, directeur de Shell, pour qui le niveau actuel des prix devrait mettre en péril le développement de futurs projets et ne permettra pas à l'offre de suivre le rythme de la demande.
Si les bonnes prévisions pour les perspectives économiques (mondiales) deviennent une réalité, le marché pourrait se resserrer et cela pourrait se traduire par des prix du pétrole plus élevés, a souligné le directeur de la major en conclusion de la semaine internationale du pétrole, à Londres.
Par ailleurs, des perturbations inattendues du côté de l'offre aidaient également les cours.
Les exportations de pétrole irakiennes ont baissé de 400.000 barils par jours en janvier, atteignant 2,5 millions de barils par jour (mbj), soulignaient les analystes de PVM.
Et une mauvaise météo a retardé les chargements de brut en Irak et au Koweït en février, toujours selon les analystes.
Mais pour Commerzbank, la force des prix du pétrole est déroutante, tant la surabondance d'offre est considérable, comme le reflète la hausse rapide des stocks de brut américains.
Les réserves américaines de brut ont atteint la semaine dernière un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du département américain de l'Énergie, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles qui précédaient, lorsqu'ils avaient atteint 517,021 millions.
cv/as