Le pétrole monte un peu à New York, le marché cherchant un équilibre
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a gagné 45 cents à 59,39 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), loin d'effacer une baisse de près de deux dollars la veille.
Les cours, qui ont fortement rebondi après être tombé juste au-dessus de 40 dollars le baril à la mi-mars, gravitent désormais autour de 60 dollars le baril à New York, soit leur niveau de la fin 2014.
On est dans une situation où le pétrole a trop monté, ce qui suffirait à expliquer un repli du WTI et du Brent, dont les cours perdaient du terrain à Londres, mais il y a eu deux éléments qui ont soutenu les cours aux Etats-Unis, a estimé Bob Yawger, de Mizuho Securities.
Il citait en premier lieu un nouveau déclin hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis, selon un décompte établi par le groupe parapétrolier Baker Hughes, même s'il s'avère modeste, avec une baisse de 11 unités.
Selon certains observateurs, cette baisse persistante, qui dure désormais depuis 22 semaines, finira par se traduire par une réduction de la production américaine.
Cependant, la production n'a pour le moment enregistré qu'un déclin minime la semaine dernière et reste proche de ses plus hauts niveaux depuis 40 ans, a noté Gene McGillian, de Tradition Energy.De plus, on a entendu certains dirigeants américains d'entreprises (pétrolières) dire qu'ils augmenteraient leur activité si les cours du WTI montaient au-delà de 65 dollars (le baril), ce qui relance les inquiétudes sur le haut niveau de la production, a-t-il rapporté.
L'autre élément spécifique aux Etats-Unis, auquel faisait allusion M. Yawger, était l'annonce par le département américain du Travail d'un rebond des embauches en avril sur le marché de l'emploi.
C'est un signe positif pour les prix de l'énergie, car il laisse attendre de la demande au sein de l'économie américaine, a-t-il jugé.jdy/jld/els
(c) AFP