Le pétrole ouvre sur un rebond à New York, à la recherche de stabilité
Vers 13H05 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 81 cents à 59,75 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Ce rebond est loin de faire oublier la chute d'environ deux dollars enregistrée la veille par le prix du baril de WTI comme celui de Brent, côté à Londres, face à des inquiétudes renouvelées sur le haut niveau de l'offre américaine.
On dirait que le marché essaie de nouveau de se stabiliser, a jugé Gene McGillian, de Tradition Energy. Il lui reste de la marge pour monter plus haut, mais je pense qu'il est allé un peu vite. La récente flambée des cours, à leur plus haut niveau depuis cinq mois, semble s'être un peu épuisée.
Depuis la mi-mars, les cours, qui avaient chuté de plus de moitié à un peu plus de 40 dollars depuis juin 2014, ont nettement rebondi et pris environ 40% à New York.
Mercredi, l'annonce par Washinton d'une baisse des réserves américaines de brut, la première depuis quatre mois, a initialement semblé aller dans ce sens, en laissant entrevoir une diminution de l'offre, toujours jugée excessive pas les marchés.
Néanmoins, la production américaine, en très légère baisse, reste proche de ses plus niveau depuis 40 ans, et cela a refroidi le marché, a noté M. McGillian.De plus, on a entendu certains dirigeants américains d'entreprises (pétrolières) dire qu'ils augmenteraient leur activité si les cours du WTI montaient au-delà de 65 dollars (le baril), ce qui relance les inquiétudes sur le haut niveau de la production, a-t-il rapporté.
Sur ce plan, le marché examinera comme tous les vendredis le décompte hebdomadaire des puits de pétrole en activité aux Etats-Unis, établi par le groupe parapétrolier Baker Hughes.
Cela fait 21 semaines de suite qu'il décline, et il se trouve actuellement à son plus bas niveau depuis septembre 2010, ont souligné les experts de Commerzbank. Si le décompte des puits s'arrêtait de baisser, cela mettrait probablement les prix du pétrole sous une pression considérable, même si cela ne devrait pas se produire cette semaine.Parmi les éventuels facteurs de soutien au marché, ils citaient l'annonce par la Chine d'importations à un niveau records en avril, apparemment de bon augure pour la demande du deuxième consommateur mondial d'or noir.
Néanmoins, on a probablement employé une proportion considérable de ces importations à augmenter les réserves (chinoises), qui avaient fortement décliné au premier trimestre, ce qui relativise la signification de chiffre en qui concerne la demande, ont précisé les experts de Commerzbank.
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(c) AFP