Le pétrole diverge, toujours à la hausse à Londres mais lesté par des prises de bénéfices à New York
Vers 10H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 68,70 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le prix du baril de Brent avait atteint mercredi en cours d'échanges européens 69,63 dollars, son niveau le plus élevé en cinq mois.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 13 cents à 60,80 dollars. Le prix du WTI était monté mercredi en cours d'échanges européens à 62,58 dollars, un sommet en cinq mois.
Les prix du brut ont fortement monté mercredi et atteint leur plus haut niveau de 2015, portés notamment par un rapport du département américain de l'Énergie (DoE) qui a fait état d'une baisse inattendue des stocks de brut lors de la semaine close le 1er mai, notait Myrto Sokou, analyste chez Sucden.
En effet, pour la première fois en quatre mois, le volume hebdomadaire des réserves de brut aux États-Unis a baissé, les stocks reculant de 3,9 millions de barils, contre une hausse de 1,5 million de barils attendue.
Cependant, les stocks restent tout de même à leurs plus hauts niveaux depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE.
De plus, les opérateurs de marché doutent du fait que le déstockage va se poursuivre dans les semaines à venir étant donné qu'il est principalement dû à une forte baisse des importations, prévenaient les analystes de Commerzbank.En outre, la production, que plusieurs observateurs espèrent toujours voir nettement baisser à la suite du déclin persistant du nombre de puits en activité aux États-Unis, n'a enregistré qu'un repli marginal de quelques milliers de barils par jour (bpj) et reste nettement au-dessus de 9,3 millions de bpj.
Dans ce contexte, certains investisseurs choisissaient de vendre jeudi un peu de pétrole, surtout du WTI, afin d'engranger quelques bénéfices.
Les cours profitaient tout de même toujours à Londres d'un accès de faiblesse du billet vert, un mouvement qui rend plus attrayants car moins onéreux les achats de pétrole, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.acd/jra
(c) AFP