Le pétrole rebondit dans un marché tiraillé sur l'offre
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, actuellement le plus échangé, a avancé de 2,37 dollars à 51,21 dollars, repassant le seuil des 50 dollars et retrouvant le niveau où il était mardi matin avant deux séances de forte baisse.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 57,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,39 dollars.
Ce déclin avait été encouragé mercredi par la publication par les Etats-Unis d'une nouvelle hausse de leurs réserves hebdomadaires de brut à un niveau sans précédent depuis 1930.
Un jour, cela monte, un jour cela descend, et on a du mal à trouver des raisons à des fluctuations aussi importantes, a reconnu Bart Melek, de Commondity Strategy TD Securities.
Parmi les éléments susceptibles d'expliquer la hausse du marché, il citait notamment de nouvelles réductions d'investissements chez les producteurs, comme Total qui va drastiquement réduire ses projets d'exploration.
Le groupe français a annoncé une coupe très importante de ses coûts et investissements cette année, qui s'accompagnera d'une réduction de ses effectifs, après une forte baisse de ses résultats en 2014 causée par la dégringolade des cours du pétrole, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juin.Toutefois, cela va mettre du temps avant de déboucher sur une baisse de l'offre, a prévenu Gene McGillian, de Tradition Energy. Tant que l'on ne verra pas une baisse des niveaux de production, en Amérique du Nord ou ailleurs, ou une amélioration de l'activité économique, en Europe ou en Chine, on va continuer à tanguer.