Pétrole: le brut baisse un peu dans un marché calme
Vers 10H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 66,36 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents à 59,52 dollars.
Le marché restait résolument optimiste après la publication des statistiques sur les stocks de brut américains publiés en milieu de semaine.
"Des développements plutôt neutres se transforment en grands titres optimistes dans les média ce qui encouragent les investisseurs pariant sur une hausse des cours", notaient les analystes de PVM.
L'affaiblissement du dollar, lesté par des inquiétudes persistantes sur la vigueur de la reprise économique aux États-Unis, continuait par ailleurs d'apporter du soutien aux cours.
Un dollar plus faible tend à rendre les matières premières libellées dans cette monnaie plus attrayantes, car moins onéreuses, pour les acheteurs munis d'autres devises.
L'offre d'or noir demeure néanmoins très supérieure à la demande et plusieurs analystes ont mis en garde contre tout enthousiasme dans le marché.
"Nous estimons que la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait augmenter de 125'000 barils par jour (bj) et atteindre 30,9 millions bj, à cause d'une hausse de l'offre saoudienne et une reprise des exportations libyennes", estimaient les analystes de JBC.
De plus, selon Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, le directeur de Whiting, une compagnie indépendante du secteur pétrolier amont, a estimé que si les cours du WTI atteignaient 70 dollars le baril cela pourrait pousser quelques producteurs à augmenter leur nombre de puits de forage.
"Les cours du WTI pour livraison en décembre s'approchent des 65 dollars le baril, et se rapprochent du niveau de prix qui pourrait conduire à une progression de la production dans la deuxième moitié de 2016", expliquait M. Jakob.
Le boom du pétrole de schiste aux États-Unis a fortement contribué à faire dégringoler les cours du pétrole depuis la mi-juin, mais certains observateurs s'attendent à ce que la baisse des cours pèse sur la production américaine, d'autant que le nombre de puits de forage en activité continue de diminuer.
Mais "la production américaine semble extrêmement résistante pour le moment malgré la chute du décompte des puits de forage. Le nombre total de puits de forage en activité est passé de 1610 unités en octobre à 707 unités, une baisse de 56%", notait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB.
Dans se contexte, les opérateurs de marché surveilleront de près les nouvelles estimations de la société de services pétrolier Baker Hughes qui seront publiées ce vendredi.
(c) AFP