Le marché du pétrole reste optimiste à New York
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin prenait 56 cents à 59,14 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Au lendemain de la publication des chiffres officiels sur les réserves de brut aux Etats-Unis, qui ont fait état d'une augmentation globale inférieure aux attentes, les investisseurs se concentrent vraiment sur la baisse des stocks à Cushing, qui peut être le signe de ce qui se passe dans le gisement de Bakken, et signaler que la production commence à ralentir, a expliqué Michael Lynch, chez Strategic Energy and Economic Research.
Le bassin schisteux de Bakken, centré sur les Etats du Dakota du Nord et du Sud, et qui déborde sur le Canada, est parmi les plus prometteurs en Amérique du Nord actuellement. Son exploitation a permis aux Etats-Unis de très fortement augmenter leur production de pétrole, contribuant à la surabondance actuelle de l'offre sur les marchés internationaux, responsable de l'effondrement des cours depuis près d'un an.
A la différence des deux semaines précédentes, le ministère américain de l'Energie (DoE) n'a certes pas fait état d'une baisse de la production, mais ses chiffres en la matière sont moins fiables que ceux sur les stocks, a souligné M. Lynch.
Mercredi les cours avaient déjà progressé à l'annonce que les stocks à Cushing avaient reflué d'un demi-million de barils, à 61,7 millions de barils, un premier reflux en 21 semaines.
Avec la succession d'informations sur les stocks et la production de semaine en semaine, avril pourrait enregistrer la plus forte progression des cours en un mois depuis mai 2009, a souligné Matt Smith, chez Schneider Electric.Il soulignait que cette reprise des cours coïncidait aussi avec l'affaiblissement du dollar, qui se confirmait jeudi au lendemain d'un mauvais chiffre sur la croissance économique aux Etats-Unis.
Un dollar bon marché bénéficie en effet aux acheteurs munis d'autres devises, les échanges étant libellés en billets verts.
Pour autant M. Lynch appelait à la prudence, notant qu'on n'a pas encore vu au niveau mondial que l'offre ait commencé à décliner, ou que la demande s'accélère.On pourrait avoir des problèmes un peu plus tard, surtout si on commence à voir arriver le pétrole iranien ou si la production libyenne, actuellement fluctuante, se régularise, a-t-il dit.
(c) AFP