Gaz de schistes: Juppé favorable à l'exploration en France
En visite dans la métropole québécoise, le maire UMP de Bordeaux a tenu à souligner avant toute chose qu'il ne croit pas à la décroissance (à la différence) d'écologistes intégristes.
Néanmoins, a-t-il ajouté, la croissance des prochaines années ne sera pas la même qu'il y a 20 ans ou 30 ans, ce ne sera pas le modèle de croissance des 30 Glorieuses, ce sera une nouvelle forme de croissance: la bonne croissance.
Ce sera une croissance circulaire: on a trop été habitué à gaspiller et à jeter, il faut désormais recycler, a avancé M. Juppé, personnalité politique préférée des Français selon un récent sondage.
Candidat à la primaire à droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, il a prôné une politique de mixte énergétique grâce notamment au nucléaire et aux énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, etc) qui ont des potentialités considérables.
En ce qui concerne l'exploitation des gaz de schistes, je pense que la France devrait accepter un pôle d'expérimentation pour voir exactement quels sont les enjeux, a dit M. Juppé qui fût brièvement ministre de l'Écologie en 2007 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
À l'époque, M. Sarkozy avait imposé un moratoire sur ces hydrocarbures non conventionnels qui seraient présents dans l'est du pays. L'ex-président est désormais favorable à leur exploration.
M. Juppé souhaite que le pôle dont il appelle à la création examine l'étendue des ressources et détermine ensuite quelles sont les techniques qui sont effectivement acceptables du point de vue du développement durable.
Plutôt que de dire niet à tout, je pense que sous un contrôle effectif et avec des précautions requises, un pôle expérimental pourrait être utile, a-t-il ajouté, n'excluant pas le recours à la controversée fracturation hydraulique.
(c) AFP