Le pétrole en petite hausse à New York dans un marché attentiste avant les stocks
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin prenait juste 6 cents à 57,05 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le marché attend les chiffres du ministère de l'Energie (DoE) sur les stocks, ceux de l'API (American Petroleum Institute, association professionnelle) dès ce soir, et même l'issue de la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), qui se réunit mardi et mercredi, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
Toutes ces choses peuvent faire réagir le marché, a-t-il assuré.
Le marché attend en effet de voir si la surabondance de l'offre donne des signes d'affaiblissement. Une première indication est attendue mardi soir avec les chiffres de l'API après la clôture des échanges, avant le rapport du DoE à 14h30 GMT mercredi.
Les investisseurs étaient aussi extrêmement attentifs à toute décision de politique monétaire qui pourrait pousser le dollar à la hausse ou à la baisse, puisque les échanges de pétrole sont libellés en billets verts.
Un dollar plus faible continue à soutenir les cours mardi matin, a commenté Oliver Sloup chez iiTrader.com, décidé à surveiller de près le marché des changes tout au long de la séance. En début d'échanges, les cours étaient ainsi soutenus par un accès de faiblesse du dollar. Vers 13H10 GMT il fallait 1,0933 dollar pour acheter un euro, contre 1,0889 lundi vers 21h00 GMT.
Enfin le marché suivait aussi l'évolution du conflit au Yémen, où les raids menés par la coalition conduite par l'Arabie Saoudite se sont poursuivis quotidiennement malgré l'annonce le 21 avril de la fin de la phase intensive de la campagne aérienne dans le pays.
Même si le pays n'est pas un producteur de pétrole majeur, les troubles ravivent les inquiétudes sur d'éventuelles perturbations du transport de pétrole au Moyen-Orient.Il y a un risque que ça pousse les cours à la hausse s'il y a une escalade, a noté M. Sloup.
Mais les évolutions restaient de faible amplitude en l'absence de nouvelles informations décisives, car globalement le marché reprend son souffre après le fort rebond enregistré depuis deux semaines.
Les fondamentaux de marché sur l'offre à court terme et la demande restent brumeux et flexibles à toute interprétation haussière et baissière, prévenait Seth Kleinman, analyste chez Citi.
La semaine dernière comme celle d'avant, de très légères baisses de la production de brut aux États-Unis avaient conforté les investisseurs pariant sur une hausse des cours.
(c) AFP