Le pétrole recule, dans un marché attentiste avant les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 64,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 18 cents à 56,81 dollars.
Les cours du pétrole continuaient de reprendre leur respiration, après le fort rebond de la semaine dernière mais le moral des investisseurs restait bon.
Les chiffres de la plateforme d'échanges ICE ont confirmé que les positions des investisseurs financiers sur le marché du Brent sont à leur niveau le plus optimiste depuis le début des statistiques, commentaient les analystes de Commerzbank. Ces derniers notaient également que les investisseurs les plus pessimistes ont été poussés hors du marché.
Les cours du Brent bénéficiaient toujours du conflit au Yémen, où les raids menés par la coalition conduite par l'Arabie saoudite se sont poursuivis quotidiennement malgré l'annonce le 21 avril de la fin de la phase intensive de la campagne aérienne dans le pays.
Même si le pays n'est pas un producteur de pétrole majeur, les troubles ravivent les inquiétudes sur d'éventuelles perturbations du transport de pétrole au Moyen-Orient.Ce pays a en effet une position stratégique sur la route de l'or noir, proche du détroit de Bab el-Mandeb où transitent 3,8 millions de barils de brut par jour.
Les deux points d'intérêt ces derniers temps ont été les opérations militaires au Yémen et la hausse potentielle des exportations iraniennes de brut (en cas de levée des sanctions contre le pays, NDLR). Le premier facteur est haussier pour le Brent et le deuxième baissier, notaient les analystes de PVM.
Dans un marché plombé par la surabondance d'offre depuis la mi-juin, la perspective d'un retour de l'offre iranienne sur les marchés reste une menace pour les cours.Mais les fondamentaux de marché sur l'offre à court terme et la demande restent brumeux et flexibles à toute interprétation haussière et baissière, prévenait Seth Kleinman, analyste chez Citi.
La semaine dernière, une très légère baisse de la production de brut aux États-Unis avait conforté les investisseurs pariant sur une hausse des cours, reste à savoir si la baisse sera confirmée par les chiffres du DoE mercredi.
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(c) AFP