Le pétrole fait une pause à New York, le marché se rappelle les stocks élevés
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin perdait 23 cents à 57,47 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
On est encore à un niveau de stocks record, et on était sur le point (jeudi soir) d'enregistrer la sixième hausse sur une semaine de suite, a déclaré Robert Yawger, chez Mizuho Securities, pour justifier cette pause. Une correction et des prises de bénéfices sont possibles, a-t-il ajouté.
Jeudi le prix du WTI avait atteint un nouveau niveau plus haut de l'année en séance à 58,41 dollars.
Ce mouvement de baisse contrastait cependant avec la progression enregistrée en cours d'échanges pour le Brent coté à Londres, plus sensible que le brut américain aux inquiétudes sur le Yémen, placé sur une importante route du commerce maritime mondial, où les raids de la coalition menée par l'Arabie saoudite se sont poursuivis vendredi.
Le Brent cotait à la même heure 65,41 dollars, en hausse de 58 cents, bénéficiant également de la baisse du dollar car les échanges sont libellés en billets verts.
M. Yawger a souligné que l'écart entre les cours du WTI et du Brent était le plus large constaté depuis le début du mois.Même si le WTI continue à attirer sa part d'intérêt de la part des acheteurs, (...) l'écart croissant entre le Brent et le WTI constitue une certaine reconnaissance de la croissance des stocks américains, confirmée mercredi par le dernier rapport du ministère américain de l'Energie (DoE), a noté pour sa part Tim Evans, chez Citi.
Vu le niveau élevé de la production américaine et la dépendance bien moins importante envers les importations, on devrait avoir moins besoin de garder des stocks, et non plus, a-t-il ajouté. En effet l'abondement des réserves semaine après semaine participe du déséquilibre du marché entre une offre surabondante et une demande terne.
Dans la journée, les investisseurs attendaient par ailleurs la nouvelle estimation de la société de services pétroliers Baker Hughes sur le nombre de puits en activité aux Etats-Unis.Après trois petites réductions de production de brut américan constatées en quatre semaines, ils se demandent si le mouvement de fermeture de puits va se poursuivre, ce qui pourrait annoncer une accélération à venir du reflux de la production.
Le nombre de puits en activité était tombé il y a une semaine à 734 unités, un minimum depuis novembre 2010.
(c) AFP