Le pétrole hésite après les stocks américains
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 62,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 13 cents à 56,03 dollars.
Les cours du pétrole semblent immunisés contre les mauvaises nouvelles, constataient une nouvelle fois les analystes de Commerzbank.
Une nouvelle hausse importante des stocks de brut américains lors de la semaine achevée le 17 avril, n'a en effet pas vraiment fait réagir les marchés mercredi.
Pourtant, les stocks de brut ont battu un douzième record consécutif selon les chiffres du département américain de l'Énergie (DoE) et ont progressé plus que prévu, à hauteur de 5,3 millions de barils.
Pour Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, ce manque de réaction après la publication des stocks montre que le marché est configuré pour réagir aux chiffres sur la production américaine de brut plutôt qu'aux statistiques sur les niveaux des réserves.Le rapport du DoE a ainsi fait état d'une baisse de la production nationale de brut de 18.000 barils par jour, une nouvelle bien reçue dans un contexte d'augmentation générale de la production américaine, stimulée par la hausse de l'offre de pétrole de schiste, qui pèse sur les cours.
Par ailleurs, la situation confuse au Yémen donnait du grain à moudre aux opérateurs de marchés pariant sur une hausse des cours, ravivant ainsi les inquiétudes sur d'éventuelles perturbations sur l'offre dans la région.
Alors que l'Arabie Saoudite a annoncé mardi la fin de l'opération militaire de la coalition arabe, des combats et des raids se poursuivaient mercredi.Même si le Yémen n'est pas un producteur de pétrole particulièrement important, les investisseurs suivent la situation de très près car ils craignent que les troubles puissent avoir des conséquences dans l'ensemble de la région, notamment en Iran, accusé de soutenir la rébellion.
(c) AFP