Le pétrole baisse à New York après des informations mitigées sur les stocks
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a perdu 45 cents à 56,16 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
En revanche à Londres, le baril de Brent pour livraison en juin a progressé de 65 cents, à 62,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Les données fondamentales sont mauvaises et pèsent sur le marché, a déclaré Gene McGillian, chez Tradition Energy, vu l'énormité des stocks de brut et la croissance continue de la production mondiale.
Rien qu'aux Etats-Unis, les stocks de brut ont battu un douzième record consécutif durant la semaine achevée le 17 avril, selon les chiffres du gouvernement américain. Ils ont même progressé plus que prévu, à hauteur de 5,3 millions de barils alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg attendaient en moyenne 3,2 millions de barils.
Malgré tout les cours du WTI ont d'abord progressé à l'annonce des chiffres publiés par le ministère (DoE), qui recelaient aussi quelques bonnes nouvelles: d'une part les stocks d'essence ont reculé deux fois plus que prévu, à hauteur de 2,1 millions de barils, et surtout, pour la troisième fois en quatre semaine, la production a reculé.
Mais l'enthousiasme a été de courte durée. En effet, la baisse de production ne représente que 18.000 barils par jour, pas grand chose par rapport à la production totale de 9,37 millions de barils par jour. Nous sommes au plus haut depuis plus de 40 ans, a souligné Gene McGillian, chez Tradition Energy.
Comme d'autres spécialistes de ce marché, M. McGillian table sur un retournement du marché après la forte hausse des derniers jours, soulignant plusieurs facteurs plaidant pour une baisse des cours: la production saoudienne, qui doit se maintenir proche de 10 millions de barils par jour, et le fait que les Irakiens vont essayer de revenir à niveau d'exportation proche de 3 millions de barils par jour.
(c) AFP