Le pétrole baisse, lesté par le Yémen et les estimations de l'API sur les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 61,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 48 cents à 56,13 dollars.
Les cours du pétrole ont fléchi après l'annonce de l'Arabie saoudite sur la fin de sa campagne militaire au Yémen, apaisant ainsi un peu les tensions dans la région riche en énergie du Moyen-Orient, notait Daniel Sugarman, analyste chez ETX Capital.
La coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite a en effet annoncé mardi la fin de sa campagne aérienne lancée il y a près d'un mois contre les rebelles chiites au Yémen, une annonce saluée par Washington et Téhéran.
La fin de l'opération laisse à penser aux investisseurs que les plus grands dangers que représentait l'avancée des rebelles Houthis au Yémen sont écartés.
Même si le Yémen n'est pas un producteur de pétrole particulièrement important, les observateurs craignaient jusqu'alors que les troubles puissent avoir des conséquences dans l'ensemble de la région, notamment en Iran, accusé de soutenir la rébellion.Par ailleurs, la publication des statistiques de l'API mardi sur le niveau de stocks de brut aux États-Unis a également contribué à lester les cours, selon plusieurs analystes.
L'API a en effet estimé que les réserves américaines de brut auraient progressé de 5,5 millions de barils pour la semaine achevée le 17 avril, un chiffre bien supérieur aux estimations des experts interrogés par l'Agence Bloomberg mardi, pour le niveau des réserves officielles dont la publication est attendue ce mercredi.
Les nouvelles estimations médianes des experts de l'agence Bloomberg prévoyaient l'annonce par le département américain de l'Énergie (DoE) d'une hausse des stocks de brut de 3,2 millions de barils, mais d'une baisse des réserves d'essence de 1 million de barils. Les stocks de produits distillés auraient, quant à eux, progressé de 1,1 million de barils lors de la semaine achevée le 17 avril.Les cours avaient amorcé un rebond la semaine dernière, après une augmentation moins forte qu'attendu des stocks américains de brut, et une baisse de la production américaine de 20.000 barils par jour.
(c) AFP