Le pétrole hésite à New York entre achats spéculatifs et questions sur l'offre
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai cédait 8 cents à 56,30 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), alors que dans les tout premiers échanges il s'était inscrit en hausse.
Le marché est décidément indécis avant l'expiration du contrat pour mai du WTI et la publication des statistiques hebdomadaires sur les stocks américains mercredi,a fait valoir Matt Smith chez Schneider Electric.
Les inquiétudes géopolitiques continuent à mijoter, avec des tensions persistantes au Moyen-Orient, des troubles au Yémen, et la poursuite du débat sur la levée ou non des sanctions contre l'Iran, ajoutait-il.
Il ne se passe pas grand chose aujourd'hui qui fasse bouger le marché, acquiesçait Bart Melek chez TD Securities, notant toutefois que les fonds d'investissements à risque mènent le marché en ce moment, partiellement à rebours de ce que suggèrent les données fondamentales du marché toujours marquées par un excès d'offre face à la demande.
Selon les analystes du courtier PVM, le nombre d'opérateurs comptant sur une augmentation des prix de l'or noir, Brent ou WTI, a atteint son plus haut niveau depuis le mois de juillet 2014, lorsque le WTI s'échangeait à 103 dollars le baril, et le Brent à 109 dollars le baril.
Mais Tim Evans, chez Citi, a souligné qu'il s'attendait à ce que la récente augmentation des cours soit prochainement corrigée.Les cours du WTI avaient bondi de quelque 12% entre le 9 et le 16 avril, les investisseurs s'enthousiasmant principalement pour des annonces d'un début de reflux de la production américaine, pour l'instant minime (20.000 barils par jour en moins dans la semaine achevée le 10 avril).
Nous avons toujours probablement quelque 2 millions de barils par jour d'excédent pour le trimestre, donc un risque important d'avoir trop de pétrole dans le système, ce qui est probablement la raison pour laquelle nous n'avons pas franchi (à la hausse) le seuil de 57 dollars le baril, a ajouté M. Melek.
(c) AFP