Le pétrole monte mais l'offre reste abondante
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,55 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai gagnait 64 cents à 56,38 dollars.
Les cours du Brent et du WTI se sont retrouvés sous pression après des déclarations du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi, qui a fait état lundi d'un niveau élevé de production pour le mois d'avril.
Le ministre a révélé que l'offre de pétrole du pays restait stable, à un niveau juste en dessous d'un récent record à 10 millions de barils par jour, signe que le pays va continuer de faire son possible pour protéger ses parts de marché, soulignaient les analystes de PVM.
Mais l'humeur restait pourtant haussière sur les marchés ce lundi, après une semaine dernière exceptionnelle.
Les cours ont augmenté de près de 10% pour le Brent et 8% pour le WTI la semaine dernière. C'est le gain le plus marqué sur une semaine depuis cinq ans et demi pour le Brent et quatre ans pour le WTI, constataient les analystes de Commerzbank.Le ralentissement du gonflement des stocks de brut américain, les prévisions d'une baisse de la production de pétrole de schiste américain et une nouvelle baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis ont été positivement accueillis par les marchés la semaine dernière.
Même si le niveau des stocks de brut a encore atteint un nouveau record, le ralentissement de la hausse des réserves signale que le marché pourrait se rééquilibrer plus tôt que prévu, avec la fin de la période de maintenance des raffineries américaines (qui vont se remettre à raffiner plus de brut, NDLR), soulignaient les analystes de Barclays.
Mais la prudence restait tout de même de mise en ce début de semaine, les fondamentaux de marché n'ayant guère changé depuis la dégringolade des cours débutée en juin dernier.Il est possible que les prix de l'or noir augmentent à court terme grâce à la diminution de la production américaine et des stocks de brut aux États-Unis, et grâce aussi à de meilleures nouvelles du côté de la demande aux États-Unis, dans la zone euro et en Chine, expliquaient les analystes de Capital Economics.
Mais ces derniers prévenaient également que le risque d'une nouvelle chute demeure. L'offre américaine pourrait rebondir rapidement en réponse au rebond des cours, soulignaient-ils.
De plus, comme l'ont confirmé les déclarations ce lundi de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'offre du cartel a continué sa progression, sans parler d'une possible levée des sanctions occidentales contre l'Iran, constatait Capital Economics.
Le marché va rester positif du moment qu'il reste concentré sur les statistiques hebdomadaires venant des États-Unis. Cependant, l'équilibre du marché au niveau mondial est moins convaincant, estimait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets.
(c) AFP