Baisse des cours du pétrole: Halliburton tombe dans le rouge au 1T
Selon des comptes publiés lundi, Halliburton a essuyé une perte nette de 643 millions de dollars, à comparer à un bénéfice de 622 millions de dollars un an plus tôt.
Son chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 4% à 7,1 milliards de dollars.
Le PDG Dave Lesar évoque dans le communiqué un environnement difficile pour les prix des matières premières. Notre base mondiale de clientèle (les grands producteurs pétroliers NDLR) répond en réduisant ses niveaux d'activité et en recherchant des concessions sur les prix, ce qui se ressent sur nos marges.
Nous prenons des mesures pour tenter de limiter l'impact, ajoute-t-il en évoquant les charges de restructuration comptabilisées durant le trimestre.
Elles ont atteint 823 millions de dollars après impôts pour couvrir des dépréciations d'actifs et de stocks, ainsi que des indemnités de licenciement: Halliburton avait indiqué en février son intention de réduire ses effectifs mondiaux de 6,5% à 8%, ce qui représente 5.200 à 6.500 suppressions de postes.
Halliburton a aussi passé une charge de 199 millions de dollars pour couvrir la dévaluation de la monnaie vénézuélienne, et de 35 millions pour des coûts liés à l'acquisition de son concurrent Baker Hughes, annoncée en fin d'année dernière pour près de 35 milliards de dollars.Après déduction de toutes ces charges exceptionnelles, le bénéfice par action atteint 49 cents, soit 12 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes qui l'utilisent comme référence.
Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street, l'action Halliburton se maintenait à l'équilibre vers 12H00 GMT.
Les perspectives du secteur resteront difficiles dans les prochains trimestres, et la visibilité sur la gravité et la durée du cycle reste incertaine, prévient encore Dave Lesar.Nous continuerons à gérer ce ralentissement en réduisant nos coûts, en protégeant notre part de marché, poursuit-il.
Il souligne aussi qu'en attendant la fusion avec Baker Hughes, nous avons pris la décision de préserver notre infrastructure mondiale de distribution pendant le ralentissement, ce qui a un effet négatif sur nos marges d'exploitation mais nous permettra de réaliser des synergies de coûts après le bouclage.
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(c) AFP