Le pétrole monte un peu sur fond d'attentes de baisse de l'offre américaine
Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 20 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai gagnait 30 cents à 56,04 dollars.
Malgré la pause marquée dans le rebond des cours vendredi dernier, les prix du pétrole ont connu une semaine dernière exceptionnelle, et pourraient continuer sur leur lancée, selon des analystes.
Les cours ont augmenté de près de 10% pour le Brent et 8% pour le WTI la semaine dernière. C'est le gain le plus marquant sur une semaine depuis cinq ans et demi pour le Brent et quatre ans pour le WTI, constataient les analystes de Commerzbank.
L'impulsion est encore une fois venue des États-Unis, d'où des signes d'un commencement de rééquilibrage de l'offre et de la demande ont regonflé le moral aux investisseurs.
Le ralentissement du gonflement des stocks de brut américain, les prévisions d'une baisse de la production de pétrole de schiste américain et une nouvelle baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis ont été positivement accueillis par les marchés la semaine dernière.Même si le niveau des stocks de brut a encore atteint un nouveau record, le ralentissement de la hausse des réserves signale que le marché pourrait se rééquilibrer plus tôt que prévu, avec la fin de la période de maintenance des raffineries américaines (qui vont se remettre à raffiner plus de brut, NDLR), soulignaient les analystes de Barclays.
Par ailleurs, avec 26 puits de forage fermés la semaine dernière aux États-Unis, le nombre de puits en activité est tombé à 734 unités, un minimum depuis novembre 2010.
Mais la plupart des analystes demeuraient prudents en ce début de semaine, les fondamentaux de marché n'ayant guère changé depuis la dégringolade des cours débutée en juin dernier.Pour savoir si ce rebond est durable et ferme, il reste à savoir s'il est basé sur des fondamentaux ou seulement sur le moral des investisseurs, prévenaient les analystes de PVM.
Si les stocks de brut aux États-Unis ne déclinent pas significativement dans les mois qui viennent, le WTI pourrait de nouveau se trouver sous pression, notait-on chez Barclays.
De plus, si la production de brut américaine devrait baisser dans les prochains mois (comme c'est le cas chaque année avant l'été), les niveaux devraient rester élevés pour la majeure partie de cette année et par rapport à 2014, insistaient les analystes de Barclays.
Le marché va rester positif du moment qu'il reste concentré sur les statistiques hebdomadaires venant des États-Unis. Cependant, l'équilibre du marché au niveau mondial est moins convaincant, concluait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB Markets.
(c) AFP