Le pétrole poursuit son repli, toujours plombé par l'offre surabondante
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 63,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 64 cents à 56,04 dollars.
Les cours de l'or noir étaient de nouveau lestés par des prises de bénéfices, après s'être échangés jeudi à des plus hauts depuis le 23 décembre, à 57,42 dollars le baril pour le WTI, et depuis le 12 novembre à 64,95 dollars le baril pour le Brent.
Les deux contrats ont gagné près de 10% depuis le début de la semaine, constataient les analystes de Commerzbank.
Pourtant, selon les analystes, rien ne justifie cette hausse des prix.
Les fondamentaux qui plombent le marché depuis juin dernier demeurent: une offre surabondante et une demande morose.Une situation d'ailleurs confirmée par le dernier rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), comme le faisaient remarquer des analystes.
Le mois dernier, la production de l'Opep a augmenté de 810.000 barils par jour (bj) pour atteindre 30,79 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, dépassant à nouveau les quotas du cartel.
Ces chiffres soulignent que le problème de la surabondance globale n'a pas disparu, estimait Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures à Singapour.Du côté de la demande, la croissance chinoise bat en retraite, la croissance économique américaine n'est pas assez convaincante pour pousser à une hausse des taux d'intérêt (de la Réserve fédérale américaine), ce qui nous laisse avec l'Europe (...) qui a toujours besoin de béquilles, notaient les analystes de PVM.
Par ailleurs, les investisseurs surveilleront la publication ce vendredi du décompte des puits de forage pétroliers en activité de la compagnie de services pétroliers Baker Hughes.
(c) AFP