Le pétrole ouvre en baisse à New York, la surabondance de l'offre inquiète toujours
Vers 13H15 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 43 cents à 56,28 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Il y a des prises de bénéfices, a commenté Gene McGillian, de Tradition Energy, estimant que la hausse des derniers jours, dont près de 6% enregistrés durant la séance de mercredi, était injustifiée.
Les marchés ont monté en dépit de l'absence de changement notable dans l'excès d'offre, a-t-il dit: nous continuons à voir les stocks augmenter aux Etats-Unis même si c'est plus lentement que ces mois derniers, et le recul de production n'est que de 20.000 barils par jour, ce n'est pas grand chose vu que la production s'élève à 9,4 millions de barils par jour (mbj).
L'actualité ne fournit aucune justification à cette hausse des cours, notaient aussi les analystes de Commerzbank.
L'Opep a confirmé la surabondance actuelle de l'offre en indiquant que le mois dernier, sa production avait augmenté de 810.000 barils par jour (bj) pour atteindre 30,79 mbj en moyenne, dépassant à nouveau les quotas du cartel.
Et même aux Etats-Unis, selon l'Institut américain du pétrole (API) la production américaine a atteint en mars 9,32 mbj, le niveau le plus haut depuis 42 ans, en augmentation de 13% sur un an.Nous pensons que la hausse des derniers jours est due à la spéculation, et n'est fondamentalement pas justifiée, ajoutaient les analystes de Commerzbank.
Enfin, s'inquiétaient-ils, il y a un risque que la hausse des prix rende la production de pétrole de schiste de nouveau plus lucrative, si bien que la récente chute de production pourrait ne pas durer.
Pour Phil Flynn, chez Price Futures Group, l'évolution des cours à court terme va dépendre du repli de la production américaine. Cela rehausse l'importance du décompte hebdomadaire des puits en activité aux Etats-Unis que doit publier Baker Hughes dans la journée, a-t-il noté.
(c) AFP