Le pétrole baisse sous l'effet de prises de bénéfice et après le rapport de l'Opep
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 62,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 46 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 51 cents à 55,88 dollars.
Les cours du pétrole étaient en baisse mercredi, à la faveur de prises de bénéfices, notamment pour le WTI, après un rebond des prix la veille qui a emmené la référence américaine du brut à son plus haut niveau de l'année, à 56,69 dollars le baril.
Les prix de l'or noir ont en effet été aidés mercredi par l'augmentation moins forte que prévu des réserves de brut aux États-Unis.
Lors de la semaine achevée le 10 avril, ces dernières ont progressé de 1,3 million de barils, alors que les experts attendaient une progression de 3,6 millions.
Une hausse des inventaires de brut est généralement un facteur baissier pour les cours car cela indique qu'il y a beaucoup de pétrole disponible. Mais ce n'est pas le cas quand l'augmentation de ces stocks est la plus faible enregistrée cette année, notaient les analystes de PVM.Les cours se sont par ailleurs trouvés sous pression après la parution du rapport mensuel de l'Opep que les investisseurs décortiquaient ce jeudi.
L'Opep a maintenu jeudi sa prévision de demande mondiale de brut en 2015, mais a relevé une surabondance croissante de l'offre sur le marché.
L'Opep a (notamment) confirmé la forte hausse de sa production au mois de mars, notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank. Le mois dernier, la production de l'Opep a augmenté de 810.000 barils par jour (bj) pour atteindre 30,79 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, dépassant à nouveau les quotas du cartel.
Et cette confirmation d'une augmentation de la production du cartel dans un marché déjà inondé d'or noir a lesté les cours jeudi, selon plusieurs analystes.
Mais la prise de contrôle par des combattants de tribus d'un important terminal pétrolier au sud-est du Yémen jeudi pourrait être de nature à soutenir les prix de l'or noir, même si la production du pays plongé dans le conflit demeure marginale.
Selon l'Opep, le pays a produit 14.000 bj en 2014, contre 44.000 bj en 2001, alors que la plupart des opérateurs pétroliers ont quitté le pays pour des raisons de sécurité.
(c) AFP