Le pétrole reflue à New York après l'envolée suscitée par des espoirs de rééquilibrage
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 50 cents à 55,89 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Mercredi, ce prix avait bondi de presque 6%, suite à des annonces du ministère de l'Energie américain (DoE): les stocks de de brut américains ont connu leur plus faible augmentation depuis le début de l'année durant la semaine achevée le 10 avril, et la production américaine a légèrement reflué (-20.000 barils par jour), pour la deuxième fois en trois semaines.
Peut-être que le marché était allé trop loin à la hausse, a commenté jeudi Carl Larry, chez Frost & Sullivan, il y a un peu de prises de bénéfices.
Rappelant que le WTI était désormais au plus haut depuis quatre mois, il a estimé que le marché prenait son temps pour se reprendre, pariant toutefois pour un mouvement de fond à la hausse qui pourrait porter le cours entre 65 et 70 dollars, grâce à un rééquilibrage de l'offre et de la demande.
On commence à voir les raffineries tourner plus vite, et avec la hausse de la demande qui va accompagner le retour des beaux jours, nous allons commencer à voir plus d'utilisation des stocks de brut, tandis que la production a atteint un pic, a-t-il dit.
Mais les analystes de Commerzbank étaient plus circonspects.Le ralentissement des stocks était surtout dû à la chute de 1 million de barils par jour de brut importé, ce qui a peu de chance de se reproduire, ont-ils fait valoir, alors qu'il le faudrait pour que les stocks d'un niveau record régressent.
En outre, il y avait une augmentation considérable de la quantité de brut raffiné, ont noté les analystes de Commerzbank, approchant déjà des niveaux qu'on ne voit habituellement qu'en été.
Enfin ils soulignaient que le marché souffre encore d'une surabondance de pétrole, confirmée mercredi soir par le DoE lorqu'il a fait état d'une hausse de la production de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) en mars.
(c) AFP