Le pétrole ouvre en hausse à New York, poussé par des espoirs sur la production et la demande
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai prenait 1,04 dollar à 54,33 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), son maximum en plus de deux mois.
Les investisseurs clairement pensent que les dernières informations sur un déclin de l'offre américaine justifient de renforcer leurs investissements dans le marché pétrolier, ont expliqué les analystes de Commerzbank, en rappelant un rapport gouvernemental ayant fait état lundi soir d'une baisse de 57.000 barils par jour (bj) de la production américaine le mois prochain.
Cela peut paraître faible. Mais si tous les puits de forage de pétrole de schiste devaient fermer, la production déclinerait de 300.000 bj par mois. Ce chiffre de 57.000 bj représente (près de) 20% de cette baisse maximum, ce qui n'est pas négligeable, estimait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
En plus la production dans le Dakota du Nord a reculé en février de 15.000 barils par jour, ont ajouté les spécialistes de Commerzbank, en citant des sources de cet Etat du nord des Etats-Unis, soulignant toutefois que la rigueur de l'hiver pourrait l'expliquer.
Le marché attendait pour se faire une idée plus précise la publication à 14h30 GMT des chiffres hebdomadaires du ministère de l'Energie (DoE) sur les stocks américains, pour y découvrir dans quelle mesure ils ont progressé et, d'autre part, y déceler une éventuelle nouvelle chute de production, comme celle annoncée il y a deux semaines.
Oliver Sloup, chez iiTrader.com, a également indiqué que les investisseurs chercheraient à voir s'il y a une chute des stocks d'essence, déjà annoncée mardi soir par l'organisation privée API. Cela serait le signe d'une hausse de la demande, particulièrement bienvenue alors que se profile la saison des déplacements avec le retour des beaux jours.En revanche, si le DoE annonce une nouvelle forte augmentation des stocks au terminal pétrolier de Cushing, suffisante pour laisser entrevoir une totale saturation, cela pourrait remettre de la volatilité sur le marché et éventuellement mener à brader le brut.
Les experts de l'agence Bloomberg s'attendent pour leur part à une hausse des stocks de brut de 3,6 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence de 750.000 barils. Les stocks de produits distillés auraient, quant à eux, progressé de 700.000 barils lors de la semaine achevée le 10 avril.
(c) AFP