L'Iran ne confirme pas un accord pétrole contre marchandises avec la Russie
Ce projet d'accord, révélé par la presse russe en 2014, prévoyait à l'époque que Téhéran exporte 70.000 barils de pétrole par jour vers la Russie qui, en échange, fournirait à l'Iran des produits manufacturés et agricoles, alors que les deux pays font face à des sanctions occidentales.
Nous n'avons rien signé concernant un troc, a affirmé le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh, cité par l'agence Isna. Il a toutefois admis que les deux pays avaient signé des choses, mais pas sous le nom de +troc+.
Je n'ai signé aucun troc de pétrole contre marchandises et je ne vais pas vous dire ce que j'ai signé, a-t-il lancé face à l'insistance des journalistes qui l'interrogeaient.
Le ministre de l'Energie russe, Alexandre Novak, a ensuite confirmé aux agences de presse russes qu'un tel accord n'est pas envisagé par Moscou.
Les relations commerciales entre l'Iran et la Russie sont susceptibles de reprendre sitôt les sanctions levées dans le cadre d'un accord nucléaire négocié entre l'Iran et les grandes puissances, a-t-il ajouté, estimant inutile un accord pétrole contre marchandises.
Mardi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov avait affirmé à Moscou qu'un programme d'échange pétrole contre marchandises était en train d'être mis en place.Je tiens à attirer l'attention sur la récente mise en oeuvre d'un accord pétrole contre marchandises, un accord très significatif, a-t-il indiqué.
Cela concernera les céréales, certains types d'équipements comme les matériaux de construction, a-t-il ajouté sans préciser quand l'accord prendra effet.
En septembre 2014, les deux pays avaient signé une série de protocoles d'accord destinés à multiplier par 10 d'ici 2016 le volume de leurs échanges, estimé à 1,5 milliard de dollars à l'époque.L'Iran et la Russie cherchent également à trouver de nouveaux marchés pour contourner les sanctions occidentales qui visent Téhéran pour son programme nucléaire controversé, et Moscou pour son soutien à la rébellion en Ukraine.
(c) AFP