Le pétrole grimpe, aidé par des espoirs de baisse de l'offre américaine
Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 59,16 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 73 cents par rapport à la clôture de mardi.
Les cours de la référence européenne du brut ont grimpé vers 07H00 GMT à leur plus haut niveau en trois semaines, à 59,63 dollars le baril.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 60 cents à 53,89 dollars.
Le WTI a atteint vers 09H00 GMT, son maximum en plus de deux mois, à 54,25 dollars le baril.
Les cours du WTI et du Brent ont consolidé leur hausse, après la publication des estimations des inventaires de brut (aux États-Unis) par l'API, notait Anthony Cheung, analyste chez Ransquawk.
L'API a en effet fait état d'une hausse de 2,6 millions de baril de brut aux États-Unis, dont 1,3 million à Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) la semaine dernière, un gonflement moins marqué que la semaine précédente qui avaient vu une augmentation de 12,2 millions de barils de brut.Reste à savoir si ces chiffres seront confirmés par les statistiques officielles du Département américain de l'Énergie (DoE) publiées ce mercredi.
Les experts de l'agence Bloomberg s'attendent pour leur part à une hausse des stocks de brut de 3,6 millions de barils, mais à une baisse des réserves d'essence de 750.000 barils. Les stocks de produits distillés auraient, quant à eux, progressé de 700.000 barils lors de la semaine achevée le 10 avril.
Les statistiques de l'API ont ainsi redonné le moral aux investisseurs, déjà réconfortés par l'annonce lundi par le DoE d'une baisse possible de la production américaine de pétrole de schiste en mai de 57.000 barils par jour (bj).Même si, selon plusieurs experts, la baisse de la production de brut avant l'été est un événement saisonnier, cette baisse prévue de l'offre américaine de pétrole de schiste est plutôt de bon augure.
Cela peut paraître faible. Mais si tous les puits de forage de pétrole de schiste devaient fermer, la production déclinerait de 300.000 bj par mois. Ce chiffre de 57.000 bj représente (près de) 20% de cette baisse maximum, ce qui n'est pas négligeable, estimait Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
Par ailleurs, les marchés ont, pour le moment, fait peu de cas de la publication du rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui a pourtant prédit des perspectives sombres pour le pétrole à moyen terme.
(c) AFP