Le pétrole en hausse en Asie mais reste sous pression
Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 64 cents, à 49,48 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance prenait 34 cents, à 55,00 dollars.
Le marché bénéficie d'un certain optimisme mais les fondamentaux n'ont pas changé, relevait Michael McCarthy, analyste chez CMC Markets.
Plombée par le ralentissement de la croissance chinoise et l'atonie économique en zone euro, la demande reste en effet très insuffisante face à l'abondance d'offre nourrie par la hausse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis, premier consommateur de brut au monde.
Les stocks américains ont encore gonflé la semaine dernière, ajoutant aux inquiétudes sur l'offre mondiale, selon M. McCarthy.
Lors de la semaine achevée le 6 février, les réserves de brut ont augmenté de 4,9 millions de barils, contre une hausse de 3,6 millions attendue par les experts, à 417,9 millions, selon le département américain de l'Énergie (DoE).A ce niveau, les stocks se situent à un nouveau plus haut depuis 1982, date des premières publications hebdomadaires du DoE, et depuis novembre 1930 sur la base des données mensuelles, lorsqu'ils avaient atteint 517,021 millions.
La production américaine s'est elle établie à 9,226 millions de barils par jour (mbj), battant un nouveau record depuis 1983 au moins.
Faute d'intervention de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui refuse de réduire sa production, les opérateurs se tournent vers les Etats-Unis où la dégringolade des prix du brut depuis l'été dernier a rendu moins rentable l'extraction de pétrole.
Les entreprises du secteur limitent leurs investissements et le nombre de puits de forage en activité a reculé dernièrement.
Du côté de la demande, les opérateurs surveillaient l'évolution de la situation en zone euro sur le dossier de l'énorme dette grecque, au début d'une série de réunions cruciales sur le sujet.
La zone euro a constaté jeudi son total désaccord avec Athènes, qui veut tourner la page de l'austérité et alléger sa dette, lors d'une réunion extraordinaire qui s'est achevée sans la moindre avancée.
Nous avons fait des progrès mais pas assez pour parvenir à des conclusions communes, a déclaré le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
Le dossier grec s'invite au sommet européen de jeudi en présence des dirigeants des 28, avant une nouvelle réunion ministérielle dès lundi prochain.
Mercredi, le baril de light sweet crude (WTI) avait perdu 1,18 dollar, à 48,84 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait fini à 54,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,77 dollar.
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