Le pétrole oscille autour de l'équilibre dans un marché toujours lesté par l'offre abondante
Vers 16H20 GMT (18H20 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 57,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 17 cents à 51,81 dollars.
Les cours du pétrole ont progressé lundi sur fond de regain d'optimisme vis-à-vis de l'offre après les commentaires du numéro un iranien, et la baisse du nombre de puits de forage en activité aux États-Unis.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
L'insistance des Iraniens sur une levée immédiate des sanctions le jour de la signature d'un accord final (prévu pour juin) et leur réticence à permettre une surveillance accrue des sites font douter de la possibilité même d'un accord, et donc de la possibilité d'une augmentation des exportations de pétrole, notait-on chez PVM.
Par ailleurs, le décompte de la société de service pétroliers Baker Hugues publié vendredi, qui a fait état de 42 puits de forage en activité de moins aux États-Unis la semaine dernière, a également contribué à remonter le moral de certains investisseurs.Les cours du WTI, la référence américaine du brut sur la base d'attentes, ont progressé du fait d'attentes d'un ralentissement de la production (américaine), notait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Mais les offres libyenne, saoudienne et russe continuent de progresser, notait l'analyste ce qui va mettre des bâtons dans les roues d'un rebond des cours.
La prudence restait de mise, les fondamentaux de marchés qui ont fait plonger les cours depuis le mois de juin n'ont pas changé: le marché reste inondé d'or noir, et la demande demeure en berne.Mais les analystes de Commerzbank estimaient que l'optimisme qui a gagné les investisseurs est exagéré.
Cela pourrait laisser de la marge pour une correction considérable des prix, prévenaient les analystes de Commerzbank.
(c) AFP