Le pétrole monte aidé par la confiance des investisseurs
Vers 10H15 GMT (12H15 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 58,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 79 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 68 cents à 52,32 dollars.
Les cours du pétrole continuaient de progresser lundi, pour la troisième journée consécutive, les marchés étant désormais rassurés sur le fait que l'offre iranienne ne devrait pas inonder les marchés dès juin, après les commentaires du numéro un iranien la semaine dernière.
L'impatience a commencé à se faire sentir la semaine dernière vis-à-vis des positions de l'Iran sur l'accord sur le programme nucléaire du pays, notaient les analystes de PVM.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
L'insistance des iraniens sur une levée immédiate des sanctions le jour de la signature d'un accord final(prévu pour juin) et leur réticence à permettre une surveillance accrue des sites fait douter de la possibilité même d'un accord, et donc de la possibilité d'une augmentation des exportations de pétrole, notait-on chez PVM.Selon des analystes, la poursuite du conflit au Yémen, où de nouveaux raids aériens ont été menés lundi par l'Arabie saoudite à Aden, aidaient également les cours, renforçant le risque de perturbations sur l'offre yéménite, voire saoudienne.
Autre élément haussier, en Libye, le mauvais temps a forcé la fermeture du port d'al-Hariga, qui peut exporter près de 110.000 barils par jour, selon les analystes de JBC Energy.
Mais les analystes de Commerzbank estimaient que l'optimisme qui a gagné les investisseurs est exagéré.Les fondamentaux de marchés qui ont fait plonger les cours depuis le mois de juin n'ont pas changé: le marché reste inondé d'or noir, et la demande demeure en berne.
Cela pourrait laisser de la marge pour une correction considérable des prix, prévenaient les analystes de Commerzbank.
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(c) AFP