Le pétrole grimpe, aidé par l'Iran
Vers 16H10 GMT (18H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 57,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,06 par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 64 cents à 51,43 dollars.
Les cours qui avaient déjà reçu un peu de soutien jeudi grâce aux commentaires du numéro un iranien continuaient de progresser vendredi, les marchés ne s'attendant pas à voir les exportations iraniennes reprendre de sitôt.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens dont le nucléaire, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
Le texte ne garantit ni l'accord en lui-même, ni son contenu, ni même que les négociations iront jusqu'au bout, a dit le numéro un iranien dans un discours.L'accord préalable entre l'Iran et les grandes puissances a fait chuter les cours en début de semaine, notaient les analystes de Capital Economics.
Un afflux de pétrole venant d'Iran, dans un contexte où les cours sont déjà déprimés par un surplus d'or noir, risquerait en effet d'entamer toutes perspectives d'un rebond durable des prix.
Mais les cours ont rapidement rebondi car il est devenu évident que le retour des exporations iraniennes ne se ferait pas avant l'année prochaine, au moins, commentaient les analystes de Capital Economics.
Par ailleurs, aux États-Unis, comme tous les vendredis, les analystes attendaient le décompte hebdomadaire du nombre de puits en activité, établi par le groupe privé Baker Hughes, et qui baisse constamment depuis plusieurs semaines.L'optimisme reste cependant limité, car la baisse de l'offre n'a pas commencé pour le moment, comme nous l'ont rappelé cette semaine les chiffres sur les réserves américaines, a prévenu Gene McGillian, de Tradition Energy.
Le département américain de l'Énergie (DoE) a fait état mercredi d'un bond de plus de dix millions de baril des réserves de brut aux États-Unis, la semaine dernière, et d'une légère hausse de la production américaine, qui se maintient au-dessus de 9,4 millions de barils.
(c) AFP