Le pétrole se tasse à New York, attentif à l'offre américaine
Vers 13H10 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai perdait 18 cents à 50,61 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
La baisse des cours reste limitée par rapport aux fortes fluctuations qu'ils ont enregistré depuis le début de la semaine, perdant ou gagnant parfois trois dollars d'un jour à l'autre, et beaucoup d'experts mettent en avant le côté incertain du marché.
Certains observateurs s'attendent à un déclin de la production américaine d'ici la fin de l'année, dans l'idée que la baisse des investissements (dans l'industrie) et le déclin du nombre de puits de pétrole finiront par avoir des effets, a rapporté Gene McGillian, de Tradition Energy.
Aux Etats-Unis, comme tous les vendredis, les analystes vont en effet faire attention au décompte hebdomadaire du nombre de puits en activité, établi par le groupe privé Baker Hughes, qui baisse constamment depuis plusieurs semaines.
L'optimisme reste limité, car la baisse de l'offre n'a pas commencé pour le moment, comme nous l'ont rappelé cette semaine les chiffres sur les réserves américaines, a prévenu M. McGillian.Le département de l'Energie a fait état mercredi d'un bond de plus de dix millions de baril des réserves de brut aux Etats-Unis, la semaine dernière, et d'un léger progrès de la production, qui se maintient au-dessus de 9,4 millions de barils.
A l'international, le marché obtient un peu plus de soutien, au lendemain de propos du numéro un iranien, le guide suprême, Ali Khamenei, qui ont incité au pessimisme sur un accord définitif entre Téhéran et les grandes puissances.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens dont le nucléaire, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final sur le programme atomique de la République islamique, en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
Ces déclarations font douter d'une levée des sanctions (contre Téhéran) avant la fin de l'année, et donc d'un afflux prochain de pétrole iranien sur les marchés ont souligné les experts de Commerzbank.
En l'absence d'actualité qui remette vraiment en cause la situation du marché pétrolier, on peut s'attendre à ce que les cours évoluent peu dans l'immédiat, ont-ils résumé, le prix du baril de Brent enregistrant d'ailleurs une légère hausse à Londres.
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(c) AFP