Le pétrole cherche une direction, le marché scrute l'Iran
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 56,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en légère hausse de 1 cent par rapport à la clôture de jeudi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 33 cents à 50,46 dollars.
Les cours avaient été aidés jeudi par les commentaires du numéro un iranien sur le fait qu'une levée totale des sanctions sera une condition préalable pour la signature d'un accord final sur le programme nucléaire iranien, estimaient les analystes de PVM.
L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les dossiers stratégiques iraniens dont le nucléaire, est en effet resté prudent sur les chances d'un accord final en estimant que le texte de Lausanne du 2 avril n'était pas une garantie de réussite.
Le texte ne garantit ni l'accord en lui-même, ni son contenu, ni même que les négociations iront jusqu'au bout, a dit le numéro un iranien dans un discours.D'autres remarques de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), sur une amélioration à venir de la demande ont aussi remonté le moral des opérateurs, notaient les analystes.
Mais cela ne change en rien le scénario à court terme, et le fait que l'offre est surabondance, soulignait-on chez PVM.
D'ailleurs, le pétrole d'Afrique de l'ouest peine à trouver preneur dans un marché inondé d'or noir. Les analystes de JBC Energy soulignaient que près de 70% des chargements nigérians du mois de mai n'étaient toujours pas vendus.
L'Inde a acheté moins de chargements (nigérians) après avoir augmenté ses importations de pétrole au mois d'avril. Et il y a eu moins de demande en provenance de l'Afrique du sud, ce qui pourrait suggérer que les réserves dans la région de Saldanha Bay (au nord du Cap, NDLR) sont presque pleines, expliquaient-ils.
Les cours du pétrole se trouvaient également sous la pression d'un dollar fort, le billet vert ayant retrouvé de sa vigueur après la publication mercredi du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).
Un billet vert fort tend à lester les matières premières libellées en dollar, moins attrayantes pour les acheteurs d'or noir munis d'autres devises.
(c) AFP