Le pétrole remonte à New York, continuant à zigzaguer dans un marché incertain
Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai a gagné 37 cents à 50,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une chute de plus de trois dollars qui avait elle-même suivi une flambée en début de semaine.
C'est assez surprenant de voir le pétrole remonter, après avoir pris connaissance hier d'un énorme bond des réserves de brut aux Etats-Unis, où la production est, de plus, repartie en hausse, a reconnu Kyle Cooper de IAF Advisors, soulignant que les cours de l'or noir étaient en progression sur l'ensemble de la semaine.
Le marché a été brutalement ramené mercredi à la réalité d'une offre très élevée, par la publication d'un rapport hebdomadaire du Département de l'Energie (DoE) sur l'état des stocks pétroliers, qui ont bondi de plus de dix millions de barils la semaine dernière.
Les stocks américains de pétrole ont désormais augmenté de cent millions de barils depuis le début janvier, ont souligné les experts de Commerzbank, mettant en outre en avant, comme M. Cooper, que la production n'avait pas confirmé son léger déclin de la semaine précédente et se maintenait au-dessus de 9,4 millions de barils par jour.
Le marché pétrolier a chuté de moitié depuis juin 2014, en grande partie à cause des inquiétudes sur la surabondance d'offre, non seulement aux Etats-Unis mais aussi au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a accéléré la chute des cours en s'abstenant en novembre d'abaisser son plafond de production.A ce sujet, le léger rebond jeudi pourrait être lié à des propos venus d'Iran et de Libye, a jugé Tim Evans, de Citi.
En ce qui concerne la République islamique, son numéro un, le guide suprême Ali Khamenei a averti qu'un accord final avec les grandes puissances, sur le programme nucléaire de son pays, n'était pas garanti, douchant l'optimisme ambiant après la conclusion d'un accord-cadre sur ce dossier.
Ces propos semblent éloigner la perspective d'un afflux de pétrole iranien sur le marché mondial, que rendrait possible une levée des sanctions occidentales.
Quoi qu'il en soit, étant donnée la hausse de la production de l'Opep en mars, la surabondance actuelle pourrait même continuer en l'absence de l'Iran, a estimé M. Evans.
Cela nous amène à la seconde déclaration positive de la journée, venue d'un responsable du pétrole en Libye (...), qui a jugé nécessaire que l'Opep abaisse sa production, a-t-il ajouté.
jdy/jld/zl