Le pétrole monte mais reste sous pression
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 56,95 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,40 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 69 cents à 51,11 dollars.
Les cours du Brent et du WTI ont perdu respectivement 6% et 6,6% mercredi, à cause d'une hausse plus forte que prévu des stocks de brut américain aux États-Unis.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 3 avril, les réserves de brut ont augmenté de 10,9 millions de barils, à 482,4 millions, alors que les experts attendaient une progression de seulement 3,25 millions de barils.
De plus, la production américaine, qui avait connu un léger repli la semaine précédente, est repartie à la hausse pour la semaine close le 3 avril. Elle a en effet augmenté de 18.000 barils par jour pour s'établir à 9,404 millions de barils par jour (mbj).Toute personne qui voulait croire que le déclin de la production de brut aux États-Unis (de la semaine précédente, NDLR) marquait le début d'une tendance aura été déçue, car la production a de nouveau augmenté légèrement, commentaient les analystes de Commerzbank.
Mais les cours rebondissaient ce jeudi, après les forts mouvements vendeurs de mercredi, à la faveur d'achats à bon compte.
Ceux qui hésitaient vont peut-être entrer sur le marché pour s'assurer de prix (bas) à l'achat, notait Bjarne Shieldrop, analyste chez SEB Markets.
Les prix du Brent ont également été soutenus par des commentaires du guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a violemment dénoncé jeudi les frappes menées par la coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite contre les rebelles au Yemen.
Le numéro un iranien a aussi dit qu'un accord final sur le programme nucléaire du pays n'était pas garanti, notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Ces commentaires ont aidé les prix car ils arrivent juste au moment où les opérateurs de marché commençaient à se faire à l'idée d'un possible retour de l'offre iranienne de pétrole sur les marchés, expliquait Alastair McCaig, analyste chez IG.
Et un afflux de pétrole venant d'Iran, dans un contexte où les cours sont déjà déprimés par un surplus d'or noir, risquerait d'entamer toutes perspectives d'un rebond durable des prix.