Le pétrole baisse, hausse des stocks américains de brut plus forte que prévu
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 56,80 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,30 dollars par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 2,57 dollars à 51,39 dollars.
La hausse des stocks américains de brut a fait pression sur les cours du WTI (la référence américaine du brut) et sur les prix de l'or noir en général, notait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.
Selon le département américain de l'Énergie (DoE), lors de la semaine achevée le 3 avril, les réserves de brut ont augmenté de 10,9 millions de barils, à 482,4 millions, alors que les experts attendaient une progression de seulement 3,25 millions de barils.
De leur côté, les stocks d'essence ont progressé de 800.000 barils, alors que les experts prévoyaient un déclin de 2 millions de barils.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 300.000 barils, alors que les analystes escomptaient qu'elles augmenteraient de 850.000 barils.
Torbjorn Kjus, analyste chez DNB soulignait cependant qu'une augmentation de 870.000 barils par jour des importations de brut aux États-Unis était la raison principale derrière cette hausse des réserves.
Si les importations repassent sous les sept millions de barils par jour (mbj) et la cadence des raffineries continue d'augmenter saisonnièrement, nous devrions bientôt éviter une nouvelle hausse des réserves de brut, même sans réduction de la production, soulignait M. Kjus.
La production américaine, qui avait connu un léger repli la semaine précédente, est repartie à la hausse pour la semaine close le 3 avril. Elle a en effet augmenté de 18.000 barils par jour pour s'établir à 9,404 mbj.
L'inconnue de l'équation reste l'augmentation des importations de pétrole brut aux États-Unis, qui a participé au gonflement des stocks, particulièrement la semaine dernière, estimait M. Deshpande.
Mais, selon l'analyste, le risque de voir les cours du brut poursuivre leur chute n'est pas à écarter, surtout si les stocks continuent de progresser et si les réserves atteignent leur niveau maximum.